Évènements

Les étrangers dans les équipages corsaires
19 juin - 14h30 à 17h00

Conférence de Philippe HRODEJ
Illustration: Frégate Corsaire la Sainte-Genevieve en 1745 (source: Wikimedia Commons)
Cette conférence mensuelle de la SHAASM est co-organisée avec l’ADCC (Association des Descendants de Capitaines Corsaires)
Elle sera donnée par Philippe Hrodej, maître de conférences en Histoire moderne à l’Université Bretagne Sud, laboratoire TEMOS (TEmps MOndes et Sociétés) UMR 9016 CNRS; il est spécialiste de la course, flibuste et piraterie, commerce colonial et colonisation des Antilles aux 17e et 18e siècles touchant différents territoires littoraux.
La marine du Roi est particulièrement fringante en début de conflit, c’est-à-dire dès lors qu’il y a encore un peu d’argent dans les caisses, pour armer des escadres qui, à l’époque de Louis XIV, dépassent l’imagination: 99 vaisseaux en 1693 avec Tourville et 50.000 hommes embarqués.
C’est avec ce qui reste qu’il faut aller à la pêche, faire du commerce, long cours et cabotage, et trouver des hommes pour monter les corsaires.
Tous les moyens sont bons, hommes très jeunes, très âgés, estropiés de toutes sortes…et étrangers.
L’intérêt d’un port comme Saint-Malo qui, comme le rappelait André Lespagnol, a activement participé à la première mondialisation, est qu’il draine des navires de toutes origines.
Le mot « étrangers » est à prendre au sens large; bien des Provençaux sont visibles dans le port breton. Mais de l’Italie aux Pays scandinaves en passant par l’Irlande, pour des raisons autant politiques qu’économiques, des étrangers se trouvent à même de compléter les équipages corsaires, sans oublier des Africains qu’on estime être libres et qui forment une population non négligeable.
D’aucuns se marient, sans toujours être fidèles, certains font souche. Une tentative pour quantifier cette population et appréhender certaines trajectoires.